« Paris en Automne, les derniers mois de l’année… Et la fin d’un millénaire… »
Tels sont les premiers mots de George Stobbart lors de la sortie du 1er épisode en 1996, une série qui par la suite deviendra culte dans son genre : le point’n click.
Une suite parue en 1997, toute aussi bonne que le 1er épisode, mais il fallut attendre 2003 avant de revoir la série sur le devant de la scène avec un épisode intégralement en 3D puis encore un autre en 2006.
Malheureusement, le passage en 3D s’est fait dans la douleur et la qualité des titres n’a fait que baisser depuis la sortie du Manuscrit de Voynich en 2003.
Finalement, c’est en 2012 que Revolution s’engouffre dans la « tendance » du financement participatif (Kickstarter) et lance le projet de sortir un nouvel épisode des Chevaliers de Baphomet (Broken Sword) revenant aux sources de la série avec l’utilisation de graphismes en 2,5D et le succès fut immédiat !
Le projet fut financé à hauteur de plus de 800 000$ (j’ai moi-même participé au financement du titre) et a permis au studio de réaliser tout ce qu’il souhaitait réaliser en incluant le maximum de contenus !
Cela permet-il d’en faire un bon jeu ? Réponse ici.
Le principe du point’n click peut souvent s’apparenter à celui du jeu d’aventure (les deux catégories sont très souvent mêlées) et le retour de l’une des plus grandes licences de ce genre est un réel bonheur.
Commençons tout d’abord par le pitch de départ, George travaille dans une entreprise d’assurance d’œuvres d’art.
Un de ses clients expose une des œuvres assurées et convie un bon nombre de personnes à cette exposition, dont Nicole Collard, la fidèle partenaire de George.
Bien évidemment, quand ces deux là sont réunis, rien ne se passe jamais comme prévu…
Un cambrioleur pénètre dans la galerie et menace chaque personne présente afin de dérober le tableau exposé : La Malediccio.
Malheureusement, cela tourne mal et le gérant de la galerie est assassiné, rien ne va plus pour George et Nicole qui décident de partir à la recherche de ce voleur et ainsi récupérer le tableau.
Mais de nombreuses embuches se mettront en travers de leur route et cette quête les mènera dans une aventure qui vous fera voyager dans les quatre coins du monde !
Graphiquement la 2,5D officie à merveille !
Les animations sont très convaincantes et très fluides ainsi que la modélisation des personnages qui donnent un résultat plutôt bon.
Les décors sont très colorés et très chatoyants.
L’ensemble graphique inspire un univers vivant et cohérent, on est dépaysé mais aussi étonné de revoir certains environnements ressemblant énormément à la réalité.
Le gameplay quant à lui s’avère très bien construit et mêle de nombreux éléments logique du jeu.
Les énigmes ne sont pas tirées par les cheveux et sont plutôt logiques dans leur ensemble.
On remarquera cependant que l’interface semble avoir été pensée, principalement, pour les supports mobiles et tactiles de par leur positionnement et leur utilisation.
Rien de grave en soi bien évidemment et cela n’entache pas la qualité générale du titre.
Un système d’astuce est présent afin de vous aider en cas de blocage sur une énigme, vous ne devriez pas en avoir spécialement besoin mais l’implantation d’une telle mécanique est plutôt bien pensée.
Évidemment, on reste dans un style bien particulier, le point’n click, qui consistera à trouver tel objet pour l’utiliser à tel endroit afin d’atteindre tel objectif.
On reste dans du classique mais les personnages très charismatiques donnent l’envie de continuer ce scénario plutôt intéressant mêlant histoire et fantastique, la formule classique des Chevaliers de Baphomet qui fonctionne toujours autant !
Concernant la durée de vie, on est dans la moyenne du genre, soit à peu près 8h de jeu voir plus selon votre capacité à résoudre plus ou moins rapidement les énigmes.
De plus, le voyage s’avèrera dépaysant et dangereux, ne vous étonnez donc pas de ne pas voir le temps passer !
Revolution fait très plaisir à ses fans en réengageant les doubleurs originaux de la plupart des personnages du jeu.
Quel plaisir de retrouver Emmanuel Curtil jouer George Stobbart avec son fameux accent américain.
Les musiques quant à elles sont dans la lignée des autres épisodes, plutôt bonnes et agréables tout en s’imposant à des moments propices.
En conclusion, Les Chevaliers de Baphomet – La Malédiction du Serpent signe le retour avec brio de George et Nico sur le devant de la scène des Point’n Click.
Certes, il ne dispose peut-être pas de l’aura de ses prédécesseurs (et spécialement des deux premiers épisodes), mais il s’inscrit tout de même avec brio dans la lignée de la série et relève brillamment le niveau après 2 épisodes 3D vraiment moyens.
Le voyage s’avère très prenant et les fans (dont je fais partie) seront aux anges de replonger dans leurs souvenirs car de nombreux clins d’oeils sont présents, il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans l’aventure, George, Nico et la chèvre vous attendent ..!