Sortir entre potes et se faire des vacances avec eux, quoi de plus normal ?
Enfin, normal du moment que vous ne tombiez pas sur un tueur psychopathe qui essaye de vous tuer vous et tous vos amis !
C’est sur ce pitch très conventionnel que tourne le jeu Until Dawn, exclusivité Playstation 4, rend un vibrant hommage aux films d’horreur des années 80.
Mais outre l’hommage, que vaut le jeu en lui-même ? C’est ce que l’on va voir dans ce test.
Until Dawn commence dans un chalet enneigé où une bande d’amis font la fête.
Certains d’entre eux décident de faire une farce à une des fille, Hannah, qui se trouvent être amoureuse de Mike, un des protagonistes du jeu.
La blague tourne court lorsque Hannah se rend compte que tout ceci n’est qu’une vaste supercherie et s’enfuit en courant dans la montagne glaciale, vexée par ce que ses amis lui ont fait.
Sa sœur jumelle la rejoint donc pour lui porter secours mais celles-ci disparaissent complètement et sont alors considérées comme mortes.
Un an plus tard, Josh, le frère des jumelles décide d’organiser à nouveau des vacances sur cette montagne afin d’honorer la mémoire de ses sœurs.
Cependant, ils ne seront pas seuls dans le chalet cette nuit là…
Le jeu nous plonge donc dans une vision horrifique des vacances des adolescents américains.
C’est cliché, c’est vu et revu mais ça fonctionne et nous pose dans une ambiance très stressante et très réussie !
Le jeu est très beau graphiquement et possède une modélisation qui n’a rien à envier à Heavy Rain ou Beyond Two Souls, il fait même mieux qu’eux.
La synchronisation labiale et la palette d’expressions de chaque personnage est franchement réussie et la présence de vrais acteurs pour prêter leurs traits et jouer les scènes n’est clairement pas de trop.
L’ambiance au niveau de l’éclairage est aussi très bonne et je n’ai pas noté de soucis graphique majeurs ni de bugs dérangeants.
Le seul bémol que je pourrais mettre concerne des ralentissements, ou en tout cas des sensations de ralentissement, au niveau du jeu.
Ce n’est pas de l’image par image mais disons que sur 30 images/s, j’ai pu constater des baisses à 20 images/s, ce qui est dommage.
J’ai cité précédemment Heavy Rain et Beyond Two Souls et pour cause, le style de jeu est exactement le même.
Un gameplay faisant la part belle au QTE (appuyer sur tel bouton au bon moment) nous laisse bien souvent plus spectateur que joueur.
On retrouvera donc les principaux défauts du genre comme une certaine rigidité au niveau des déplacements et la mise en place des QTE pour les scènes d’actions.
Néanmoins, l’élément principal du jeu qui déterminera votre manière de jouer et la suite du scénario, ce sera vos choix.
Chaque choix, même minime, pourra avoir une répercussion considérable dans l’avenir !
L’effet papillon en somme, qui, je dois l’admettre, est très bien mis en œuvre et donne vraiment une impression de conséquence irrémédiable par la moindre action.
Vous aurez quelques indications sur les choix que vous pourriez être amenés à faire ainsi que leur conséquences via des totems qui vous dévoileront un futur possible.
Ce sera donc à vous d’essayer de déjouer ces prémonitions ou, au contraire, de les réaliser.
La durée de vie quant à elle se situe aux alentours de 7-8h pour une première partie, sachant que la rejouabilité est relativement importante pour peu que vous ayez envie de finir le jeu complètement et d’essayer de voir toutes les fins et de sauver tous le monde.
Car oui, les personnages du jeu pourront mourir sans que cela n’arrête le cours du récit et tant mieux, cela apporte un réalisme et une implication dans le jeu bien plus profonde !
Sachez cependant que les choix les plus évidents pourront être source de bien des problèmes…
En conclusion, ce jeu est une bonne surprise, je ne m’attendais pas à autant apprécier et accrocher au récit et à la tournure des événements
Outre les défauts propres au genre de l’horreur (incapacité à maintenir la peur tout au long du jeu/film), Until Dawn se révèle être un jeu très intéressant qui mérite qu’on s’y attarde.
Peut-être pas le jeu de l’année, mais un très bon cru qui reste très appréciable en cette rentrée 2015.