Rien n’est vrai, tout est permis, c’est de ces mots qu’est composé le Credo des Assasssins.
La licence Assassin’s Creed est une licence connue et reconnue depuis maintenant 5 ans et attire toujours de plus en plus de fan à chaque épisode.
Mais le dernier épisode annoncé comme la conclusion de l’histoire de Desmond est-il à la hauteur des attentes suscitées ?
Suite de l’épisode Revelations dans la forme réelle du récit (Comprenez du scénario mettant en avant Desmond) on reprend exactement à l’endroit où tout c’était arrêté auparavant.
Le jeu se déroule durant la période de la Révolution Américaine, Connor, fils d’un Britannique et d’une Amérindienne, décide de s’entrainer suite à un drame ayant eu lieu dans son enfance, entrainement qui l’amènera à devenir un Assassin, mais il est surtout guidé par un esprit de vengeance et de liberté envers son peuple oppressé et chassé de ses terres.
Je n’irais pas plus loin pour éviter tout spoil, sachez simplement que le scénario s’avère dans son ensemble relativement décevant pour le fan que je suis.
Hormis quelques révélations sur l’intrigue principale de la série, le scénario se trouve assez pauvre, nous faisant déjouer un complot sans grand rebondissement et nous fait avancer d’un point A à un point B sans réellement de substance scénaristique et qui ne tient que pour son contexte historique.
Bref un point très décevant pour la série qui peine, selon moi, à retrouver ses lettres de noblesses…
Venons en aux Graphismes qui sont, pour le coup, très beau et mention spéciale à la Frontière, une nouvelle zone de jeu complètement ouverte rappelant fortement un certains Red Dead Redemption !
Chasse, traque, nage, escalade, tout vous sera permis dans cette cour de récréation géante.
De plus le cycle jour et nuit, ainsi que les changements météorologique sont très réussis dans l’ensemble et confèrent une ambiance très singulière, comme si l’on se retrouvait dans un épisode de Man VS Wild en quelques sortes, seul contre la nature !
Le constat pour les villes est quant à lui tout de même beaucoup moins impressionnant, de Boston à New York, les villes sont assez ternes et les bâtiments se ressemblent beaucoup.
On est loin de la beauté de Venise et Florence du 2ème épisode.
Les animations sont assez fluides et l’animation faciale se révèlent convaincantes, tout comme les textures. Cependant, les ombres bénéficient d’un effet escalier parfois assez grossier et bien entendu l’éternel clipping (Marque de fabrique de la série mais plus particulièrement des jeux à monde ouvert).
Malheureusement beaucoup de bugs se font ressentir avec une IA parfois à la ramasse, parfois en mode The Sentinel capable de vous repérer derrière un mur et de vous voir à 10km à la ronde.
Parlons Gameplay, on est en terrain connu : Assassinats, course, escalade, rien de bien nouveau jusque là mais heureusement on bénéficie d’une fluidité accrue et on a la possibilité de grimper aux arbres, ce qui apporte un terrain de jeu en plus pour traquer sa proie, aussi bien humaine qu’animale !
De nouvelles armes font leur apparition comme la dague à corde qui permet d’agripper un ennemi pour l’étouffer ou encore le pendre si l’on se trouve sur un arbre : classe et efficace !
Les armes à feu se font aussi plus présentes mais pas pour le meilleur du fait que le système de visée et de verrouillage est une vraie plaie.
Impossible de tirer un projectile sur une cible sans que celle-ci apparaissent en surbrillance ce qui vous oblige à vous rapprocher d’elle et donc de prendre le risque de vous faire repérer, c’est con pour un Assassin !
Les synchronisations totales et le fait de remplir son objectif sous différentes conditions est une vraie plaie !
De par les bugs du jeu qui rendent le tout très difficile à exécuter mais aussi de par certaines condition à remplir qui sont littéralement CHIANTES !!
Un objectif m’ayant marqué de par la lourdeur qu’il imposait « Ne bousculer personne » Non mais sans déconner comme si Connor c’était réellement casser les miches, pendant une course poursuite avec une de ses cibles, à ne gêner personne, ce serait tellement un manque de classe !!
Tout cela est très frustrant et vous obligera à revenir sur ces missions pour les recommencer encore et encore jusqu’à les finir totalement.
Je ne reviens pas sur le Livre des Comptes, système d’échange de marchandise et de commerce, complètement inutile et n’ayant aucun réel intérêt !
La grosse nouveauté vient de la bataille navale.
Apportant du fun et étant d’une simplicité très appréciable, elles permettent de varier un peu les phases de jeu et s’inscrivent aussi bien dans le contexte historique que scénaristique.
Même si le but de ces missions sera simple, atteindre le point B, détruire des bateaux ennemis, ce sont des phases de jeu plaisantes à jouer.
Au niveau de la bande son, rien à redire, certains thèmes sont magnifiques mais hélas elle reste moins marquante que par le passé, hormis le thème d’introduction qui est simplement magnifique.
Les doublages Français sont bons dans l’ensemble et malheureusement la voix de certains personnages a été changée, c’est dommage mais pas pénalisant
Enfin la durée de vie est elle aussi décevante de mon avis, pour tout vous dire j’ai finis le jeu en moins de 13h en recommençant des missions plusieurs fois pour atteindre la synchronisation totale.
C’est court donc, même pour une trame principale comme Assassin’s Creed sachant que les 2 ou 3 première heures sont une vraie plaie et son inintéressantes hormis la fin de ce « prologue » qui m’a laissé sur le cul !
Comptez donc peut être une vingtaine d’heures pour compléter le jeu avec ses missions principales et secondaires et peut être une trentaine d’heures pour le jeu à 100%.
Il ne faut pas oublier le multijoueur qui est dans la veine des opus précédents avec toutes sortes d’améliorations qui rallongent considérablement la durée de vie pour celui qui sera assez pris dans ce mode.
En conclusion, Assassin’s Creed III souffle le chaud et le froid, certes il apporte une suite à une franchise ayant des mécaniques de jeu bien rôdés et c’est toujours un plaisir de bondir d’un point élevé afin d’assassiner un ennemi en contrebas à coup de lames secrètes.
Mais c’est un peu du vu et revu , la Frontière apporte une liberté bienvenue et une ambiance très naturelle, mais l’intérêt de chasser est bien moindre quand le système de commerce se trouve au final inutile.
Le scénario se trouve dans l’ensemble décevant pour ceux qui, comme moi, attendaient cet épisode depuis des années.
Certes tout n’est pas à jeter dans ce jeu, ça reste un excellent titre mais pas celui que l’on était en droit d’attendre.
Rien n’est vrai, tout est permis, les développeurs l’ont bien compris…